J'avais fait cette petite digression sur François Boucher et l'évolution du style de ses dessins dans mon articles sur Michel-Ange. J'en fait un article à part entière pour alléger celui sur Michel-Ange. C'est pour cela qu'il y a beaucoup de références dans le texte sur la renaissance et Michel-Ange.
Regardez cette série d'images :
Le premier dessin a été réalisé par Boucher à la trentaine (il était déjà très expérimenté il avait été récompensé du prix de peinture à 20 ans !)
On y retrouve beaucoup d'ingrédients qui font le succès de Michel-Ange : soin du détail, suggestion des formes et des volumes, vigueur et insolence du trait.
Il manque la lumière solaire... on sent que le corps s'est dénudé en intérieur et non en plein air. Le corps est empâté, le modèle présente un certain emponpoint.
On ne peut pas dire non plus que le personnage exprime la santé et la joie de vivre, ou une particulière élégance dans la posture comme c'est le cas dans les personnages de la renaisance.
On y retrouve beaucoup d'ingrédients qui font le succès de Michel-Ange : soin du détail, suggestion des formes et des volumes, vigueur et insolence du trait.
Il manque la lumière solaire... on sent que le corps s'est dénudé en intérieur et non en plein air. Le corps est empâté, le modèle présente un certain emponpoint.
On ne peut pas dire non plus que le personnage exprime la santé et la joie de vivre, ou une particulière élégance dans la posture comme c'est le cas dans les personnages de la renaisance.
5 à 10 ans plus tard Boucher alors membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture produit régulièrement ce genre d'études appelées pour cette raison des académies.
Le traitement des formes du corps a changé. La forme des muscles est traitée par de long traits ce qui va devenir la marque de fabrique de Boucher et qui permettra de reconnaître les oeuvres de cette époque et postérieures.
on retrouve l'ambiance expressive et dramatique presque lugubre qui caractérise aussi les dernières oeuvres de Michel-Ange. Comme si les artistes en vieillissant étaient plus attachés aux ambiances qu'à l'expression brute et objective de la réalité.
Il n'y a pratiquement plus rien en rapport avec les dessins de la renaissance dans cette oeuvre.
Le traitement des formes du corps a changé. La forme des muscles est traitée par de long traits ce qui va devenir la marque de fabrique de Boucher et qui permettra de reconnaître les oeuvres de cette époque et postérieures.
on retrouve l'ambiance expressive et dramatique presque lugubre qui caractérise aussi les dernières oeuvres de Michel-Ange. Comme si les artistes en vieillissant étaient plus attachés aux ambiances qu'à l'expression brute et objective de la réalité.
Il n'y a pratiquement plus rien en rapport avec les dessins de la renaissance dans cette oeuvre.
Enfin, à l'approche de la 50 aine, Boucher est devenu le spécialiste de ce genre d'oeuvres.
C'est joli et élégant, techniquement très habile mais il n'y a plus rien de la force et de la vigueur qu'expriment les dessins de la renaissance.
Boucher a résolument opté pour le style aux dépens d'une véritable recherche artistique.
Il a mis sa technique prodigieuse au service des honneurs et l'argent, a trouvé les deux et s'en vante. Tout ceci lui vaudra le mépris des futures générations d'artistes dont David et Millet et d'intellectuels dont les Goncourts.
Mais néanmoins tous respectaient sa technique.
C'est joli et élégant, techniquement très habile mais il n'y a plus rien de la force et de la vigueur qu'expriment les dessins de la renaissance.
Boucher a résolument opté pour le style aux dépens d'une véritable recherche artistique.
Il a mis sa technique prodigieuse au service des honneurs et l'argent, a trouvé les deux et s'en vante. Tout ceci lui vaudra le mépris des futures générations d'artistes dont David et Millet et d'intellectuels dont les Goncourts.
Mais néanmoins tous respectaient sa technique.
