Hier, j'ai voyagé dans le temps et l'espace. Je me suis retrouvé à Casablanca en 1942.
Le pianiste n'était pas Sam, c'était Alain Mayeras, mais comme il ressemble à Fred Astaire, ça restait dans l'époque.
Sam, Alain, Fred ou whatever, est donc venu s'asseoir au piano dans cet immense restaurant péniche posé sur la Seine, ses doigts ont commencé à effleurer les touches blanches et noires de ce magnifique piano blanc, aussi blanc qu'était noir celui sur lequel il joua une semaine avant, au milieu des neiges, et la magie a commencé.
Le pianiste n'était pas Sam, c'était Alain Mayeras, mais comme il ressemble à Fred Astaire, ça restait dans l'époque.
Sam, Alain, Fred ou whatever, est donc venu s'asseoir au piano dans cet immense restaurant péniche posé sur la Seine, ses doigts ont commencé à effleurer les touches blanches et noires de ce magnifique piano blanc, aussi blanc qu'était noir celui sur lequel il joua une semaine avant, au milieu des neiges, et la magie a commencé.
La machine à remonter dans le temps, à voyager dans l'espace s'est mise en branle et je me suis retrouvé dans cette époque trouble, une fois de plus perdu dans un de ces no man's land, dans un de ces espaces improbables où se sont mêlés et se mêleront toujours les personnages hétéroclites
Ce matin, au lever, j'ai regardé mon dessin, et je n'avais pas rêvé. J'étais bien allé à Casablanca en 1942 hier. J'avais dessiné comme on dessinait à cette époque, un simple croquis mais dans lequel se lit toute l'ambiance. Celle d'une époque où, quand vous saviez dessiner, il était encore aussi facile de fixer une image sur du papier que d'obtenir une photo avec ces lourds appareils et ces longs processus de développement.
Une époque où le moindre artiste savait vous faire un croquis là où il se trouvait parce que justement, le moment avait été magique et qu'il n'avait trouvé que ça pour en garder la trace.
Et magie il y eut quand Alain fit flotter dans l'air de ce bateau ivre les notes du Nature Boy rendu célèbre par Nat King Cole. En moi flottaient les paroles :
the greatest thing... was just to love and be loved in return
Puis, l'ambiance changea,devint plus animée, dynamique.
Ronald Baker, ses dreadlocks, sa barbiche blanchissante et le reste du quintet firent leur apparition et les notes tonitruantes de la trompette, du sax, et de ce bebop, le côté joyeux et énergique du jazz 40's, inondèrent la salle.
Pas facile de dessiner Ronald... Il est en perpétuel mouvement, jouant de la trompette, chantant, se mettant en retrait tout en inspectant ses gars.
les musiciens nous ont régalés de chorus époustouflants enchaînant trois sets qui passèrent en revue les standards des forties.
Comme toujours, je n'ai pas vu le temps passer.
Ce matin, au lever, j'ai regardé mon dessin, et je n'avais pas rêvé. J'étais bien allé à Casablanca en 1942 hier. J'avais dessiné comme on dessinait à cette époque, un simple croquis mais dans lequel se lit toute l'ambiance. Celle d'une époque où, quand vous saviez dessiner, il était encore aussi facile de fixer une image sur du papier que d'obtenir une photo avec ces lourds appareils et ces longs processus de développement.
Une époque où le moindre artiste savait vous faire un croquis là où il se trouvait parce que justement, le moment avait été magique et qu'il n'avait trouvé que ça pour en garder la trace.
Et magie il y eut quand Alain fit flotter dans l'air de ce bateau ivre les notes du Nature Boy rendu célèbre par Nat King Cole. En moi flottaient les paroles :
the greatest thing... was just to love and be loved in return
Puis, l'ambiance changea,devint plus animée, dynamique.
Ronald Baker, ses dreadlocks, sa barbiche blanchissante et le reste du quintet firent leur apparition et les notes tonitruantes de la trompette, du sax, et de ce bebop, le côté joyeux et énergique du jazz 40's, inondèrent la salle.
Pas facile de dessiner Ronald... Il est en perpétuel mouvement, jouant de la trompette, chantant, se mettant en retrait tout en inspectant ses gars.
les musiciens nous ont régalés de chorus époustouflants enchaînant trois sets qui passèrent en revue les standards des forties.
Comme toujours, je n'ai pas vu le temps passer.